dimanche 9 septembre 2012

FINALLY LEAVING BURUNDI


Voilà quelques mois que j'ai quitté le Burundi. La fatigue des derniers mois, les déchirements du départ commencent à s'estomper, d'autant plus qu'un petit bout de Burundi s'apprête à me rejoindre, ce qui rendra la distance d'avec ce merveilleux petit pays un peu moins pénible et laisse présager un retour prochain ! Ce billet n'est donc pas vraiment un mot d'adieu ou une annonce de clôture de ce blog, mais plutôt le signet marquant la fin du premier chapitre de mon aventure burundaise. J'espère être rapidement amenée à en écrire un nouveau !

En attendant, ces trois années sont passées à toute vitesse, moi qui n'imaginait même pas en tenir deux ! Beaucoup de projets ont été lancés dans les derniers mois de ma mission, qui avancent forcément un peu moins vite que ce que je ne souhaiterais, mais qui ont le mérite d'exister. Grâce à eux, et aux témoignages de satisfaction et d'affection que j'ai reçus de mes collègues et de mes amis au moment du départ, j'ai vraiment l'impression d'avoir laissé une trace, d'avoir existé positivement au milieu des autres, d'avoir initié certaines choses.

Pourtant, j'ai un pincement au cœur en pensant aux amis que j'ai laissés là-bas. Pas facile de garder le contact dans une relation à distance. Ces rapports uniques tissés là-bas, fondés sur le plaisir simple d'être ensemble, souffrent de l'absence de quotidien.

Finalement, c'est une drôle d'impression que celle du retour : le volontariat paraît si loin, on reprend si vite les veilles habitudes ! Pourtant, on ne se sent plus tout à fait à la même place, sans doute parce que beaucoup de choses ont changé pendant notre absence, un peu parce que soi-même, on a évolué. Il est alors difficile de faire le tri, de savoir ce qu'il est bon de laisser revenir et ce qu'il faut à tout prix préserver de cette expérience somme toute assez exceptionnelle.

Bref, le retour, c'est souvent la confusion, une certaine incertitude sur l'avenir, notamment professionnel, mais aussi personnel. On repense au moment où l'on est parti et où l'on n'imaginait pas que l'on en reviendrait si bouleversé...

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