Voilà
quelques mois que j'ai quitté le Burundi. La fatigue des derniers
mois, les déchirements du départ commencent à s'estomper, d'autant
plus qu'un petit bout de Burundi s'apprête à me rejoindre, ce qui
rendra la distance d'avec ce merveilleux petit pays un peu moins
pénible et laisse présager un retour prochain ! Ce billet
n'est donc pas vraiment un mot d'adieu ou une annonce de clôture de
ce blog, mais plutôt le signet marquant la fin du premier chapitre
de mon aventure burundaise. J'espère être rapidement amenée à en
écrire un nouveau !
En
attendant, ces trois années sont passées à toute vitesse, moi qui
n'imaginait même pas en tenir deux ! Beaucoup de projets ont
été lancés dans les derniers mois de ma mission, qui avancent
forcément un peu moins vite que ce que je ne souhaiterais, mais qui
ont le mérite d'exister. Grâce à eux, et aux témoignages de
satisfaction et d'affection que j'ai reçus de mes collègues et de
mes amis au moment du départ, j'ai vraiment l'impression d'avoir
laissé une trace, d'avoir existé positivement au milieu des autres,
d'avoir initié certaines choses.
Pourtant,
j'ai un pincement au cœur en pensant aux amis que j'ai laissés
là-bas. Pas facile de garder le contact dans une relation à
distance. Ces rapports uniques tissés là-bas, fondés sur le
plaisir simple d'être ensemble, souffrent de l'absence de quotidien.
Finalement,
c'est une drôle d'impression que celle du retour : le
volontariat paraît si loin, on reprend si vite les veilles
habitudes ! Pourtant, on ne se sent plus tout à fait à la même
place, sans doute parce que beaucoup de choses ont changé pendant
notre absence, un peu parce que soi-même, on a évolué. Il est
alors difficile de faire le tri, de savoir ce qu'il est bon de
laisser revenir et ce qu'il faut à tout prix préserver de cette
expérience somme toute assez exceptionnelle.
Bref, le
retour, c'est souvent la confusion, une certaine incertitude sur
l'avenir, notamment professionnel, mais aussi personnel. On repense
au moment où l'on est parti et où l'on n'imaginait pas que l'on en
reviendrait si bouleversé...
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