Les Barundis (pluriel de (u)murundi), ce sont les Burundais ! Un peuple dont je vous ai encore peu parlé finalement. Laissez-moi commencer par les burudaises, qui ont totalement dissipé mes clichés sur les africaines, toujours apprêtées, aux mille coiffures et aux bijoux rutilants. En effet, la majorité des burundaises – qui sont des paysannes, il ne faut pas l'oublier – sont très peu soignées. Souvent vêtues d'un pagne aux couleurs vives (pas en feuilles de bananes, hein ! en tissu quand même!) et d'un polo ou t-shirt déformé par les têtées, sans soutien-gorge (pour le reste, je me suis posé la question, mais je vous rassure, je n'ai pas été voir!), pieds nus ou avec des tongs en plastique (ici appelées des babouches, allez comprendre!) qui ne protègent nullement leurs pieds de la boue pendant la saison des pluies ou de la poussière pendant la saison sèche, portant les cheveux courts sans rajouts ni tresses, les burundaises auraient presque l'air de garçons manqués! Cela est particulièrement vrai lorsqu'elles sont jeunes, et alors presque filiformes. Les femmes de la ville font bien plus attention à elles, même si celles qui se maquillent peuvent se compter sur les doigts d'une seule main. Elles deviennent surtout visiblement plus grosses lorsqu'elles se marient et deviennent mères.
Mais ce que toutes ces femmes burundaises ont en commun, c'est le sens de la déférence à l'égard des hommes. La culture burundaise intime à ses filles de ne jamais soutenir le regard de personne, et surtout pas d'un homme, et à se faire la plus discrète possible. Imaginez comme il m'est difficile d'enseigner l'interprétation dans ces conditions! Les hommes disent aussi d'elles qu'elles sont vénales, et qu'un garçon sans le sou n'a aucune chance de pouvoir approcher une fille. J'avoue que de ce côté-là, je n'ai pas encore pu me faire mon opinion, même si je fais toujours naturellement plus confiance à la bonté des femmes qu'aux critiques des hommes ;-).
Les burundais quant à eux pourraient se classer en deux grandes catégories : les hommes en chaussures de ville – toujours impeccables, même si un peu trop pointues à mon goût, avec le costume qui va avec, souvent 3 pièces, même pour les tout petits garçons les jours de fête !, - et les hommes en babouches – j'aurais pu dire les « vas-nus-pieds », mais en écrivant, je me rends compte que les hommes sont beaucoup moins souvent pieds nus que les femmes. Ces derniers – les hommes en babouches – sont souvent vêtus de guenilles sans âge et sans forme. Cela dit, je trouve que les burundais ont souvent de beaux visages, avec des traits assez fins, en tout cas plus harmonieux que ceux des femmes.
Ces hommes, qui tiennent les rênes de la société burundaise, n'en demeurent pas moins d'un tempérament assez calme et tranquille, en tout cas jamais provocant. Les burundais détestent le conflit et le fuient autant que possible, quite à faire preuve d'une hyprocrisie flagrante. Seuls les gens sans éducation ou ivres font des scandales, pas les burundais dignes de ce nom.
Voilà, j'espère avoir pu vous donner une petite idée de ce que peut être ce peuple divers, discret et pourtant si accueillant!
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